Les stations climatiques offrent aux Européens, pendant la saison chaude, des conditions de températures se rapprochant de la métropole afin d’éviter des rapatriements massifs et coûteux.

Ce 14 février 1925, une salle de bal avec orchestre et un dîner de luxe attendait les convives. Il y avait du champagne et du vin. Tout était prêt pour célébrer l’inauguration tant attendue du Bokor Palace Hôtel.  

On est venu en nombre, samedi, se réjouir de la naissance heureuse de l’enfant cher à M. Baudouin. Pardon ! Du palace. Or, le lendemain, un dimanche pourtant, il n’y avait presque plus personne au Bockor. Quel génie malfaisant les avait-il donc chassés du lieu enchanteur ?

On vit ici sur la terre en vapeur et l’on prend soi-même, en quelques heures, le parfum du lieu et une couleur verdâtre de mauvais champignon.

Pendant la première guerre d’Indochine, la station est prise et dévastée par des combattants vietminh et Khmer Issarak. Pendant les années 1950, la jungle envahit la route. Le Bokor n’a plus ni eau ni électricité.