En janvier 2014, je prenais en famille et scooter la route du Bokor. Malgré l’exploration régulière des vestiges coloniaux d’Asie du Sud-Est depuis 1992, je suis resté stupéfait devant la magie décadente de ce “chateau dans le ciel”.
Suite à sa grossière rénovation, le palace n’était plus recouvert de lichens oranges mais apprêté d’un béton gris neuf qui avait effacé les stigmates des combats. Nous étions en 1924, quelques mois avant sa réouverture. Avec mon fils, nous avons exploré chaque pièce, tâchant d’en deviner les fonctions et finissant à chaque fois par tomber sur le paysage époustouflant sur le Golfe de Siam. Le Bokor était bien une “extrémité du monde”.
Après quelques heures passées à découvrir les vestiges de ce qui fût une ville française utopique puis un terrain de jeu pour la haute société khmère, nous avons abandonné à regret ce lieu que ne parvenait pas à dénaturer l’énorme complexe touristique kitscho-khmère en construction à proximité qui constitue la troisième période du Bokor et qui prépare d’éventuelles ruines nouvelles.
Rentré à l’île de La Réunion, je parcourais le web, achetais des ouvrages anciens, fouillais les bibliothèque en ligne, transcrivais des textes, prenais contact avec d’autres amoureux du Bokor. Je découvrais le film “Rose de Bokor” et reconstituais l’architecture originelle des lieux. Bref ! Une obsession venait de naître. ce site en est la compilation.
Toute contribution est bienvenue et les auteurs de certains documents publiés sur ce site voudront bien me pardonner de les mettre en ligne ici. Dans le cas contraire, faites le moi savoir.
A bientôt