Situé à une quarantaine de kilomètres de Kampot, le mont Bokor domine sa région. Pillant Jean de La Fontaine, je qualifierai la route de “chemin montant, sablonneux (?), malaisé, et de tous les côtés au soleil exposé”.
Cependant, dans les années 60, la route restait carrossable surtout avec une 2CV. Lors de la montée, on rencontrait souvent des ouvriers casseurs de cailloux, le front ceint du krama traditionnel, en guise de protection contre soleil et transpiration abondante. Leur fonction était aussi de réparer la route.
La fraîcheur nous attendait là-haut. Le casino se profilait majestueux.
Nombreux étaient les joueurs passionnés qui hantaient le casino. J’ y jouais une fois, impressionnée par les visages concentrés. On s’y serait laisser prendre. Des familles venaient profiter de la température qui contrastaient avec la plaine étouffante. C’était l’occasion d’organiser un pique-nique.
Je me suis laissé dire qu’un potager digne des régions tempérés fournissait des légumes appréciés.
Nous aimions gravir le Bokor en général avec un groupe d’amis de Kampot. A cette époque, donc quelques années après l’Indépendance, nombre d’expatriés vivaient dans cette ville.
Partir en pique-nique là-haut demandait une certaine préparation. Pas d’échoppe où s’approvisionner.
Après la vaisselle , la partie de pétanque sacro-sainte !
Mais il ne fallait pas s’attarder trop longtemps là-haut et rentrer avant le coucher du soleil qui survient tôt et vite. Il valait mieux éviter de rouler la nuit dans tous les cas de figure.
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