[à gauche] Noël Salvarelli (en costume blanc) observe le travail en 1917 sur la nouvelle route jusqu’au Bokor, qui était à l’époque appelé piste Lavit. À sa gauche, le Révérend P. Bernard.
courrier des lecteurs
Revoir le Bokor, un domaine pour les étrangers
Monsieur le rédacteur
En référence à votre article intéressant «Sur la route de Bokor, la bosse avant le boom» (PPPost, 8 février 2008), la route vers le sommet a en effet été construit à l’origine par les autorités françaises en 1917 qui avaient passé commande à mon grand-père, M. Noël Salvarelli, cartographe et constructeur de routes, pour l’étudier et la construire.
Il a parcouru la forêt vierge avec quelques compagnons cambodgiens, étudiant le terrain afin de trouver un moyen de construire une route jusqu’au sommet de la montagne du Bokor. Une fois arrivé en haut, il est redescendu de la même façon, puis à organisé des équipes pour dégager la voie et niveler la terre à travers la forêt, faisant ainsi place pour la construction et les premiers 33 km de route vers le sommet du Phnom Bokor.
C’est la route que l’on utilise aujourd’hui. J’ai une vieille photo de mon grand-père debout sur la route en construction quelque part dans la forêt, avec un prêtre catholique de l’époque. Au Phnom Bokor, mon grand-père a construit l’église catholique et mon père y a été baptisé.
Quant à la signification du mot Bokor, en khmer, il signifie littéralement «la bosse du bœuf», et de loin le sommet de la montagne ressemble à un «Bokor.» Et bien sûr, la vue de là-haut est hors de ce monde et vous pouvez y avoir la tête dans les nuages! Le Cambodge est un beau pays!
—Alain Salvarelli, Phnom Penh
Phnom Penh Post, ven 7 Mars 2008